Construction d'une prame novégienne

La plaine de Mazeroles est une vaste étendue, longue de 3 kilomètres et large de 1 kilomètre. C'est un lieu privilégié pour l'avifaune qui fréquente les marais voisins. Elles sont classées en réserve fluviale de chasse depuis 1977.
C'est aussi un lieu trés plaisant pour l'utilisation de nos petits canots "voile-aviron". Ce peut-être un lieu de navigation de remplacement quand les conditions marines sont trop dures ou un lieu de repos pour ceux qui souhaitent une navigation proche de la verdure.

Elle permet de se rendre, en aval jusqu'à Nantes et de remonter en amont en direction de Nort sur Erdre. Il est possible aussi en amont de rejoindre l'écluse menant vers Blain et Redon par le canal.

Pour s'y rendre au départ de Nantes, prendre le périphérique ouest direction Paris, sortir à la Chapelle sur Erdre, passer Sucé sur Erdre puis prendre la d69 direction Nort sur Erdre. Aprés deux à trois km prendre sur la droite direction la plaine de Mazerolles.

La carte dynamique sur Google

La mise à l'eau s'effectue sur une cale naturelle trés progressive idéale pour les voiles aviron à faible tirant d'eau.
C'est tout à fait confortable et extrèmement pratique.

La cale

Le parking permet de ranger à la fois la voiture et la remorque sans souci.
Attention certains jours l'affluence peut-être importante (pêcheurs, familles en pique-nique, planchistes, dériveurs).

Le parking

Le bateau peut attendre tranquillement posé sur le fond gravillonneux.

En attendant le patron le bateau patiente posé sur le fond.

La remontée vers Nort sur Erdre se fait trés facilement. C'est une trés bonne école pour naviguer dans les vents capricieux compte tenu de toute la végétation qui perturbe le plan d'eau.

En cas de doute ou de crainte sur les fonds il y a un chenal balisé mais il y a de la marge mis à part au plus prés des bords ou dans les zones où flottent des nénuphars.

La remontée mêne à un trés joli petit port, à la Gamotrie et à son chateau

Cette zone abrite une trés grande variété d'oiseaux que nos bateau nous permettent d'approcher (pas trop prés quand même), sans les effrayer.

Les pêcheurs promeneurs sont souvent nombreux sur l'eau.

La remontée vers Nort continue.

On trouve même des panneaux indicateurs

On ne peut pas se perdre, tout est indiqué.

Le retour vent arrière est des plus agréable.

Le bonheur sur l'eau pour moi ça ressemble à ce type de navigation au contact de cette nature encore sauvage malgré la proximité de la métropole nantaise.

Prochainement un autre compte-rendu de navigation sur l'Erdre mais en aval vers Sucé sur Erdre et Nantes.

Le samedi 25 novembre 2006 le vent souffle fort ce matin et je ne pense pas mettre Soizig à l'eau aujourd'hui. Samedi dernier j'ai fait quelques tests du bateau sur l'eau mais ce week-end je voudrai vraiment l'essayer avant que n'arrive le froid.

Je passe au CNSL et là on m'annonce que le vent doit mollir et que l'entraînement à la manoeuvre est maintenu.
Rendez-vous est donc pris à la plaine de Mazerolle pour cet après-midi.

Arrivé là bas le vent a un peu faibli mais je l'estime entre vingt et trente noeuds. Nous décidons de partir à l'aviron, et de mettre sous voile avec prise de ris sur l'eau. Je décide d'embarquer seul sur Soizig afin de tester sa manoeuvrabilité par une personne seule.

L'opération s'effectue sans trop d'encombre mais le poids d'une personne seule sur l'extrême avant du bateau combiné au vent et aux vaguelettes rend le bateau "bizarre"(je n'aime pas du tout).

Une fois la manoeuvre terminée je borde ma voile et là, un aviron que j'avais laissé à poste au cas où, se sauve à la nage.
Je me dis qu'une petite remontée face au vent me permettra de le récupérer sans encombre, mais un quart d'heure plus tard le rebelle est toujours en fuite.

Aprés une ou deux tentatives scabreuses, le fuyard est ramené à bord.

Maintenant je peux m'amuser avec le bateau qui ma foi réagit assez bien, même dans les petites surventes où je ne gère pas toujours au mieux. Les réactions sont saines, on est assez proches des réactions d'un dériveur. Comme l'annonce fort justement F. Vivier dans saprésentation de "laïta", ça mouille mais ça passe (et je trouve que ça passe plutôt bien). Au vent arrière dérive relevée à moitié, assis sur le banc arrière l'équilibre est excellent sans aucun roulis.

Au prés sur le retour avec un Seil, ma bôme fait merveille et mon cap est bien meilleur que celui du Seil.

Première vrai sortie concluante, pour être franc je suis très content de mon petit bateau. Je crois que l'on va bien s'entendre.

Légère (>100 kg) Soizig répond à ce niveau là tout à fait au cahier des charges que je m'étais fixé. La mise à l'eau et la sortie de l'eau se font sans aucun effort par une personne seule, la prame venant se positionner fort bien sur les rouleaux de la remorque.

Reste à tester la manoeuvre sur une cale un peu agitée.

Tout ce qui pouvait être peint l'a été il ne manque plus que les bancs à faire et a poser mais pour l'nstant je n'ai pas reçu le pin d'Orégon que j'ai commandé.

Sur la photo de gauche on peut voir l'apparence évasée des listons. sans doute ceci est-il dû aux 4 cm de creux qu'il manque. J'éspère que ceci n'aura pas une trop grosse incidence sur le comportement du bateau.

Mon bateau a enfin son nom et je trouve ma plaque assez réussie(pour une fois que je fais de l'autosatisfaction)

Les peintures sont en bonne voie, le coffre avant est rempli de polystirène et pourra être refermé bientôt.
Au premier plan le pied de mat réaliser dans une piéce en massif. La varangue est positionnée à l'intérieur du coffre.

Première sortie mais hélas pas sur l'eau. C'est bien moins agréable car là il s'agit de ponçage.

Le collage a pu reprendre au mois d'avril après les membrures et les cloisons voici les listons avec quelques serre-joints

Comme ça c'est un peu brouillon mais je m'y retrouve assez bien.

Découpe et pose des membrures et varangues, découpe et pose des cloisons.
Le collage viendra ensuite car l'hiver 2005/2006 est trés froid et dans mon garage il n'est pas possible de coller.

Cette période sera l'occasion de réaliser l'ensemble des pièces ne nécessitant pas de collage telles que les espars (mat, bôme, vergue) le safran, la dérive, le puit de dérive, la barre, les avirons (le collage des pelles avait été fait à la belle saison)

Pour ce qui est de la différence de hauteur des deux derniers clins je décide de ramener le plus haut à la même hauteur que son vis à vis.
Il y a quand même quelque chose qui me tracasse, d'après mes mesures je vais avoir un creux aux alentours de 42 cm alors que les plans prévoyaient 46 cm. Comment ai-je perdu ces 4 cm ?

La coque est finie il faut maintenant la retourner pour l'aménager et la raidir.
Problème le dernier clin babord est plus bas que le tribord sur la marotte.